Déjà co-auteur d’un rapport sur les Unités Hospitalières Spécialement Aménagées (UHSA), j’ai été désignée pour siéger au sein de la Mission d’information sur la réinsertion des mineurs enfermés. Cette mission va s’attacher à évaluer l’ensemble des dispositifs qui sont aujourd’hui mis en œuvre en direction de ces jeunes qui ont commis un délit ou un crime et qui sont détenus dans des centres éducatifs renforcés ou fermés, dans des établissements pénitentiaires dédiés, dans les quartiers pour mineurs des établissements classiques ou encore dans un cadre psychiatrique.

S’il est nécessaire, suite à la commission d’un délit ou d’un crime, de sanctionner ces mineurs et de protéger la société de leurs agissements, il est également du devoir de notre société de faire en sorte qu’ils se retrouvent insérés de la façon la plus normale possible une fois leur peine accomplie.

Les nombreuses auditions programmées ainsi qu’une série de déplacements dans des lieux de privation de liberté devraient permettre à cette Mission d’information d’établir un diagnostic du système français et de délivrer un certain nombre de préconisations. Ceci, alors que le Gouvernement vient d’annoncer son intention de créer une vingtaine de centres d’éducation fermés.